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|
Textvergleich der 1589er
unbekannten und der 1589er Pierre Ménier-Ausgabe.
by Guillaume Thonnaz 2004.
Anmerkung:
Auch hier fällt der bekannte Satz aus den 1568er Ausgaben auf und hier
wieder in der "normalen" Schreibweise: "Dont il y en a trois cens..."
Bei beiden Ausgaben sind 39 Verse doppelt angeführt mit teilweise
geänderter Zeilenfolge und alle Versnummern sind in kleinen römischen
Zahlen "xviii" anstatt grossen "XVIII" wie sonst üblich, gedruckt.
In der 4.Centurie ist nach Vers 53 ein neuer Titel eingefügt und soll
anscheinend die Ergänzung zu der Erstausgabe von 1555 kennzeichnen.
Die 7.Centurie enthält ausser dem ersten Vers C. 6.31 nur die 11 Verse
aus dem Almanach für 1561 (Feb.- Dec.), worauf sich vermutlich auch die
Titelseite beruft.
In der 8.Centurie sind nur 6 Verse gedruckt, die sonst als Ergänzungen
zu dieser Centurie mit den Nummern 101-106 bekannt sind.
Die Ausgabe ohne Titelblatt weist wesentlich mehr Fehler auf als die
"Ménier-Ausgabe". Bei "Ménier" wurden teilweise die "z"-Endungen wieder
in "s"-Endungen geändert und aus "coeur" wurde wieder das alte "cueur".
Die in der "Ménier-Ausgabe" abgedruckten Bilder fehlen in der Ausgabe
ohne Titelblatt.
Die Unterschiede sind mit "Fettdruck" markiert, doch dass "alle" Fehler
markiert sind kann ich nicht garantieren und auch geänderte Satzzeichen
wurden nicht extra gekennzeichnet.
Vers-Nr. |
unbekannte
1589er Ausgabe von "Gallica.bnf" |
1589er
Ausgabe von Ménier |
Titelseite |
Ohne Titelblatt von "Gallica.bnf"
ca.1589
|
LES
P R O P H E T I E S D E
M. MICHEL NOSTRA-
damus: Dont il y en a trois cens qui
n'ont encores esté imprimees,
lesquelles sont en ceste pre-
sente edition.
Reueues & additionnes par l'Auteur
pour l'An mil cinq cens soyxante
& vn, de trente neuf articles
à la derniere Centurie.
(Bild)
PARIS
Par Pierre Ménier demeurant à la rué
d'Arras, pres la porte S. Victor.
1589
|
Vorw. |
P R E F A C E D E M. MI-
CHEL NOSTRADAMVS, A
ses Propheties.
Ad Caesarem Nostradamum filium
VIE ET FELICITE.
T On tard
aduenement, Caesar Nostrada-
me
mon fils, m'a faict mettre mon long
temps, par continuelles vigilations no-
cturnes referer par escrit, toy delaisser
memoire, apres la corporelle extinction
de ton progeniteur, au commun proffit des humains,
de ce que la diuine essence par Astronomiques reuo-
lutions m'ont donné cōgnoissance. Et depuis qu'il à
pleu au Dieu immortel que tu ne sois venu en natu-
relle lumiere dans ceste terrene pleige, & ne veux di-
re tes ans qui ne sont encores accompagnez, mais tes
mois Martiaux incapables à receuoir dans ton de-
bile entendement ce que ie seray contrainct apres
mes iours definer, veu que il n'est possible te lais-
ser par escrit ce qui seroit par l'iniure du temps
obliteré, car la parolle, hereditaire de l'occulte pre-
diction sera dans mon estomach intercluse,
considerant aussi les aduentures de l'humain
|
P R E F A C E D E M. MI -
CHEL NOSTRADAMVS,
à ses Propheties.
Ad Caesarem Nostradamum filium,
VIE ET FELICITE.
T On tard
aduenement, Cesar Nostrada-
me
mon fils, m'a faict mettre mon long
temps, par continuelles vigilations no-
cturnes, referer par escrit, toy delaisser
memoire apres la corporelle extinction
de ton progeniteur, au commun profit des humains,
de ce que la diuine essence par Astronomiques reuo-
lutions m'a donné congnoissance. Et depuis qu'il à
pleu au Dieu immortel que tu ne sois venu en natu-
relle lumiere dans ceste terrene plaige, & ne veux di-
re tes ans qui ne sont encores accompagnez, mais tes
mois Martiaux, incapables a receuoir dans ton de-
bile entendement, ce que ie seray contrainct apres
mes iours definer, veu que il n'est possible te lais-
ser par escrit ce qui seroit par l'iniure du temps
obliteré, car la parole hereditaire de l'occulte pre-
diction, sera dans mon estomach intercluse,
considerant aussi les aduentures de l'humain
|
|
definemēt estre incertaines,
& que le tout est regi &
gouuerné par la puissance de Dieu inestimable, nous
inspirant, non par bacchante fureur, ne par limpha-
tique monuement, mais par astronomiques astersions,
Soli numine diuino afflati præsagiunt, & spiritu pro-
fetico particularia.Combiē q' de longs temps par plu-
sieurs fois i'aye predict long temps auparauant ce que
depuis est aduenu, en particulieres regions, attribuant
le tout estre faict par la vertu & inspiration diuine, &
autres felices & sinistres aduentures, de acceleree prō-
ptitude prononcees, que depuis sont aduenues par les
climats du monde, ayant voulu taire & delaisser
pour cause de l'iniure, & non tant seulement du tēps
present, mais aussi de la plus grande part du futur,
de mettre & rediger par escrit, pour ce que les regnes,
sectes & religions feront changes si opposites, voire
au respect du present, diametralemēt, que si ie venois
à referer ce que à l'aduenir sera, ceux de regne, secte,
religion, & foy, trouueroyent si mal accordant à leur
fantasie auriculaire, qu'ils viendroient à damner ce
que par les siecles aduenir on cōgnoistra estre veu &
apperceu: Considerant aussi la sentēce du vray Sau-
ueur, Nolite sanctum dare canibus, nec mittatis
margaritas ante porcos ne conculcant pedibus, &
conuersi dirumpant eos. Qui à esté la cause de faire
retirer ma langue au populaire, & la plume au pa-
pier, puis me suis voulu estendre declarant pour le
commun aduenement par obstruses & perplexes sen-
|
cessiuement estre
incertaines, & que le tout est regy &
gouuerné par la puissance de Dieu inestimable, nous
inspirant, non par bacchante fureur, ne par limpha-
tique mouuement, mais par astronomiques astersions,
Soli numine diuino afflati præfagiūt, & spiritu pro-
fetico particularia.Cōbiē que de longs tēps par plu-
sieurs fois i'aye predict long temps auparauant: ce que
depuis est aduenu en particulieres regions, attribuant
le tout estre faict par la vertu & inspiration diuine, &
autres felices & sinistres aduentures, de acceleree prō-
ptitude, prononcees, qui depuis sont aduenues par les
climats du monde, ayant voulu taire & delaisser
pour cause de l'iniure, & non tant seulement du tēps
present, mais aussi de la plus grande part du futur,
demettre & rediger par escrit, pource
que les regnes,
sectes & religions seront changes si opposites, voire
au respect du present, diametralement que si ie venois
à referer ce qu'à laduenir sera, ceux de regne, secte,
religion, & foy, trouueroyent si mal accordant à leur
fantasie auriculaire, qu'ils viendroient à damner ce
que par les siecles aduenir on cōgnoistra estre veu &
apperceu. Considerant aussi la sentence du vray Sau-
ueur. Nolite sanctum dare canibus, nec mittatis
margaritas ante porcos, ne conculcent pedibus, &
conuersi dirumpant eos. Qui a esté la cause de faire
retirer ma langue au populaire, & la plume au pa-
pier, puis me suis voulu estendre declarant pour le
commun aduenement par obstruses & perplexes sen-
|
Ausschnitt
|
P R O P H E T I
E S D E
M. Nostradamus.
Centurie premiere. |
P R O P H E T I
E S D E
M. Nostradamus.
Centurie premiere. |
i |
E Stant assis de nuict secret
estude.
Seul repose sus la selle d'arin.
Flambe exigue sortant de sollitude,
Faict prosperer qui n'est à croire vain. |
E Stant assis de nuict secret
estude,
Seul repose sus la selle d'arin.
Flambe exigue sortant de solitude,
Faict prosperer qui n'est à croire vain. |
ii |
La verge en main mise au
milieu de brāches,
De l'onde il mouille & le limbe & le pied,
Vn paour & voix fremissant par les manches,
Splendeur diuine. Le diuin pres s'assied. |
La verge en main mise au
milieu de branches
De l'onde il moulle, & le limbe & le pied,
Vn paour & voix fremissant par les manches
Splendeur diuine, Le diuin pres s'assied. |
iii |
Quand la lictiere du
tourbillon versee,
Et seront faces de leurs manteaux couuerts:
La Republique par gens nouueaux vexee,
Lors blancs & rouges iugeront a l'enuers. |
Quand la lictiere du
tourbillon versee,
Et seront faces de leurs manteaux couuerts,
La Republique par gens nouueaux vexee,
Lors blancs & rouges iugeront à l'enuers. |
iiii |
Par l'vniuers sera faict vn
monarque,
Qu'en paix & vie ne sera longuement
Lors se perdra la biscature barque,
Sera regie en plus grand detriment. |
Par l'vniuers sera faict vn Monarque,
Qu'en puis & vie ne sera longuement
Lors se perdra la biscature barque,
Sera regie en plus grand detriment. |
v |
Chassez seront, faire long
combat,
Par le pays seront plus fort greuez,
Bourg & cité auront plus grand debat,
Carcas, & Narbōne, aurōt cueurs esprouuez. |
Chassez seront, faire long
combat,
Par le pays seront plus fort greuez,
Bourg & cité auront plus grand debat,
Carcas, & Narbōne, aurōt cueurs esprouuez. |
vi |
L'oeil de Rauenne sera
destitué,
Quand a ses pieds les aesles failliront,
Les deux de Bresse auront constitué,
Turin Verseil, que Gaulois fouleront. |
L'oeil de Rauenne sera
destitué,
Quand à ses pieds les aesles failliront,
Les deux de Bresse auront constitué,
Turin Verseil, que Gaulois fouleront. |
vii |
Tart arriué l'execution faicte
Le vent cōtraire lettres au chemin prinses
Les coniurez quatorze d'vne secte
Par le Rousseau semez les entreprinses. |
Tard arriué l'execution
faicte,
Le vent contraire, lettres au chemin prinses
Les coniurez quatorze d'vne secte
Par le Rousseau semez les entreprinses. |
viii |
Combien de fois prinse cité
solaire
Seras changeant les loix barbares & vaines
Ton mal s'approche plus seras tributaire
La grand Hardrie reouurira tes vaines. |
Combien de fois prinse cité
solaire
Sera changeant les loix barbares & vaines
Ton mal s'approche, plus seras tributaire
La grand Hardrie recouurira tes vaines. |
ix |
De l'Orient viendra le cuour
punicque.
Fascher Hardrie & les hoirs Romulides
Accompagné de lachasse Lybicque
Trembler Messines & proches isles vuydes, |
De l'Orient viendra le cueur
punicque
Fascher Hardrie & les hoirs Romulides
Accompagné de la chasse Lybicque
Trembler Messines & proches isles vuydes. |
x |
Serpens transmis dans la cage
de fer,
Oú les enfans septains du Roy sont prins,
Les vieux & peres sortiront bas de l'enfer,
Ains mourir voir de fruict mort & cris. |
Serpens transmis dans la cage
de fer,
Oú les enfans septains du Roy sont pris,
Les vieux & peres sortiront bas de l'enfer,
Ains mourir, voir de fruict mort & cris. |
© by Guillaume Thonnaz 2004.
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